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Photo du rédacteurThibaut Pilatte

Le pronghorn, un héritage de la Préhistoire à préserver


Pronghorn (Antilocapra americana)

Pronghorn (Antilocapra americana) ©David Denicolò



Endémique à l’Amérique du Nord


Découvert par Christophe Colomb, le pronghorn ou antilope d’Amérique (Antilocapra americana) vit uniquement en Amérique du Nord. Son aire de répartition s’étend du Nord du Mexique au Sud du Canada. Elle s’adapte à de nombreux milieux différents tels que les plaines, les prairies, les semi-déserts ou les déserts. Elle a même été enregistrée à 3 500 mètres d’altitude. Bien que les auteurs ne soient pas d’accord entre eux, généralement 5 sous-espèces sont reconnues.



Une espèce sociale


L’hiver, le pronghorn vit en vastes troupeaux. Cet herbivore doit parfois migrer pour trouver sa nourriture surtout lors des hivers rudes. Cela dépend des populations.

Au printemps, le troupeau se sépare, les mâles veillent sur des territoires qu’ils défendent par des marquages olfactifs et en cas d’échec, par des combats. Des groupes de femelles arpentent les territoires et s'accouplent avec le mâle bénéficiant du plus de ressources. Des groupes de mâles célibataires évoluent en marge des mâles dominants.

La femelle met au monde 1 à 2 petits. A l’image du chevreuil (Capreolus capreolus) en France, les faons restent cachés dans les hautes herbes pour éviter les prédateurs. Ils ne voient leur mère que pour l’allaitement.


Pronghorn (Antilocapra americana)

Troupeau de pronghorns (Antilocapra americana) ©Bureau of Land Management Oregon and Washington



Un sprinter


L’espèce a de nombreux prédateurs comme le loup (Canis lupus), le coyote (Canis latrans), le lynx roux (Lynx rufus), l'aigle ou le puma (Puma concolor). Pour leur échapper, l’antilope d’Amérique peut compter sur sa vitesse, avec une pointe allant jusqu’à 86 km/h. C’est l’espèce la plus rapide d’Amérique !



Le dernier survivant d’une grande famille


Le pronghorn est l’unique représentant encore vivant de la famille des Antilocapridae. Mélange du grec antilo pour les mammifères à cornes et du latin capra qui signifie “chèvre”, c’était une famille autrefois largement diversifiée. Apparue au cours du miocène, environ 50 espèces ont foulé la Terre selon Database. On peut par exemple noter les genres Osbornoceros et Tetrameryx, les plus connus d’entre eux. Fait étonnant, ses plus proches cousins sont les giraffidés.




Osbornoceros osborni © Nobu Tamura et Tetrameryx shuleri ©Roberto Díaz Sibaja



Une espèce qui a frôlé l'extinction


Historiquement, l’espèce est très commune et largement répandue. La population est estimée à 34 millions au début du XIXème siècle. La chasse et la perte de son habitat font chuter les populations. En 1929, il reste alors seulement 20 000 antilopes !

Des mesures de conservation ont permis le redressement des populations, aujourd’hui on compte environ 1 million de bêtes et l’espèce est inscrite “préoccupation mineure” par l’Union International pour la Conservation de la Nature (UICN). Il s’agit du seuil le plus bas.

La sous-espèce sonoriensis, classée menacée, est inscrite au Endangered Species Act en 1973. Ce texte créé par le président Richard Nixon est censé protéger les espèces menacées. Un plan de rétablissement dirigé par l’US Fish and Service Wildlife a été mis en place en 1998. Elle est également protégée à l’annexe I de la CITES qui en interdit le trafic. Toutefois, pour les autres sous-espèces, la chasse comme trophée est une mesure courante. Bien qu’aujourd’hui, l’UICN affirme qu’il n’y a plus de menace majeure qui pèse sur le pronghorn.



Références :



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