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  • Photo du rédacteurThibaut Pilatte

Le sphénodon, un reptile unique au monde de Nouvelle-Zélande


Sphénodon ponctué (Sphenodon punctatus) tuatura

Sphénodon ponctué (Sphenodon punctatus) ©Bernard Spragg



Un reptile unique au monde


Le sphénodon ponctué (Sphenodon punctatus) est un reptile endémique de la Nouvelle-Zélande. Il est l’unique survivant de l’ordre des rhynchocéphales. Apparus durant le Trias, ils se sont pratiquement éteints il y a 60 millions d’années.

Auparavant deux espèces étaient distinguées. Une seule est désormais reconnue avec deux sous-espèces, Sphenodon punctatus punctatus et Sphenodon punctatus guntheri.



Un reptile centenaire ?


Alors certes, le sphénodon n’est pas maître Yoda, mais tout de même. Il peut atteindre 90 ans, voire même dépasser le siècle selon certaines sources ! Ce lézard de 60 à 80 cm peut vivre 60 ans en moyenne. Toutefois, l’estimation de sa longévité reste approximative, car les spécimens étudiés sont toujours en vie. Par ailleurs, on ne peut pas dire qu’il soit précoce ou pressé par le temps : les adultes sont sexuellement matures entre 10 et 20 ans, et la femelle pond 6 à 10 œufs tous les ans seulement.

Les jeunes sont diurnes quand les adultes sont nocturnes. L’hypothèse privilégiée est que les juvéniles évitent ainsi de croiser leurs ainés ; le cannibalisme étant une pratique courante chez cette espèce. Le sphénodon se nourrit aussi d’insectes, de lézards, de vers, d’arthropodes et même de poussins d’oiseaux marins. Ses dents acérées sont parfaites pour la mastication.



L’Homme a failli causer sa disparition


Historiquement, l’aire de répartition du sphénodon s’étendait sur les 2 îles.

Au XIIIème siècle, les maoris débarquent en Nouvelle-Zélande et introduisent le rat polynésien (Rattus exulans). Avec l’arrivée des européens au XVIIème siècle, le rat noir (Rattus rattus) et le rat norvégien (Rattus norvegicus) colonisent le pays. Ces vagues de prédateurs mettent à mal les populations de sphénodons. Les rongeurs s’attaquent au nid alors que leur cycle de reproduction est très lent (1 ponte tous les 4 ans). Les sphénodons disparaissent de tout le continent et subsistent sur certaines îles, au sud de l’Île du Nord.


Sphénodon ponctué (Sphenodon punctatus) tuatura

Sphénodon ponctué (Sphenodon punctatus) ©Digitaltrails



Des efforts de conservation qui portent leurs fruits


Aujourd’hui, l’espèce n’est globalement pas menacée. Les prédateurs ont été éradiqués des îles. La Nouvelle-Zélande vise à supprimer définitivement les espèces invasives pour 2050, car la survie de la plupart de ses espèces endémiques y est liée (kakapos, kéas, kiwis, etc…).

Des réintroductions ont lieu sur le continent, plus de 300 ans après leur disparition, dans des sanctuaires clôturés. La population actuelle est évaluée à 55 000 individus matures. L’Île de Stephens accueille la moitié de cette population sur 120 ha seulement !

Un programme d’élevage en captivité fonctionne bien et des actions de translocations ont eu lieu avec succès.

Cette espèce est protégée et est inscrite à l’Annexe I de la Convention Internationale de Washington (CITES). Il est donc interdit de capturer ou de commercialiser cette espèce excepté à des fins scientifiques. Toutefois, la demande semble très forte puisque quelques individus sont encore saisis par les autorités. Cependant, elles ne pensent pas que l’espèce soit réellement sur le marché.



Références :

Les Echos



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