Lampropeltis elapsoides ©Evan grimes
Une évolution avec des avantages
Selon le dictionnaire Larousse, le mimétisme est une propriété que possèdent certaines espèces animales, pour assurer leur protection, de se rendre semblables par l'apparence au milieu environnant ou à une autre espèce. C’est une stratégie d’évolution très courante chez les serpents notamment.
Le mimétisme mullérien :
Il s’agit d’espèces annonçant leur toxicité ou leur venin par l’expression de couleurs vives. C’est l’aposématisme. Chez les serpents, c’est notamment le cas des espèces des genres Micrurus et Bungarus. L’avantage pour ses serpents est de mettre en avant leur dangerosité et d’éviter ainsi d’éventuels prédateurs. Ces espèces font partie de la famille des élapidés qui comprend les serpents les plus venimeux (cobras, serpents marins, mambas, taïpans etc…). Globalement, les élapidés ne sont pas menacés. Toutefois, un certain nombre d’espèces ont un statut inquiétant sur la liste rouge de l’UICN. Micrurus medemi et M. ruatanus sont classés en danger critique d’extinction. Plusieurs espèces des genres Micrurus, Naja et Calliophis sont classées en danger. La principale menace pour elles sont la perte de leur habitat.
Serpent arlequin (Micrurus fulvius) ©Mudgie
Le mimétisme batésien :
C’est lorsqu’une espèce non venimeuse copie une espèce venimeuse. C’est la forme de mimétisme la plus commune chez les serpents. Plus de 150 espèces imitent le serpent arlequin (Micrurus fulvius), le serpent considéré comme le plus dangereux des Etats-Unis. Pour déterminer si certaines espèces de serpents corail ou faux-corail sont venimeuses ou non, un dicton évoque la couleur des écailles. Si le rouge touche le noir, il n’est pas venimeux. Si le rouge touche le jaune, attention, il est venimeux. Cela marche plutôt bien pour différencier le serpent arlequin comme on peut le voir sur la photo ci-dessus mais ne fonctionne pas avec toutes les espèces.
Vipère cornue à queue d’araignées (Pseudocerastes urarachnoides) ©Hossein Nabizadeh
Le mimétisme Peckhamien :
Cette forme de mimétisme est rare chez les serpents. C’est lorsqu’une espèce imite une proie pour l’attirer. C’est le cas de la vipère cornue à queue d’araignées (Pseudocerastes urarachnoides) dont son nom est évocateur.
Chrysalide Dynastor darius ©Cheryl Harleston López Espino
D’autres cas :
Il n’y a pas que les serpents qui copient d’autres serpents. Ainsi le crapaud géant du Congo (Sclerophrys channingi) imite la forme et les couleurs de la tête de la vipère du Gabon (Bitis gabonica). La chrysalide du papillon Dynastor darius prend la forme d’une tête de serpent. de même pour la larve de l’espèce Hemeroplanes triptolemus.
Références :
Comments